Ambuqui - Otavalo (63 kms)
Ce matin, on prend le temps.
Aujourd’hui, autant, en fin de journée
la veille on était descendu, autant il va falloir remonter.
Il en va ainsi des routes en
montagne, on descend pour traverser la rivière en contrebas, là ou est
construit le pont. Un pont plus long et dans les hauteurs est trop onéreux, il
faut descendre pour remonter (les cyclistes de Millau ne peuvent pas
comprendre).
En haut, on rejoint la ville d’Ibarra.
On y déjeune et j’en profite pour téléphoner à une famille indigène Kichwa que
l’on a rencontré à Cali sur un marché d’artisanat.
Ils habitent Otavalo, une ville à
une petite trentaine de kilomètres, et on est invité.
On reprend la route et en sortie de
ville alors que je pédale en avant, je distingue de loin comme un cycliste avec
des sacoches…
J’accélère la cadence et klaxonne à
tout va. Il se retourne et on se présente tout sourire. Il est italien, s’appelle
Claudio. Il se remet d’une chute, suivi d’une inflammation du genou. En deux
semaines, il a peu avancé.
On s’arrête a une station essence,
on partage un « mate de coca » et on se raconte les histoires de
voyageurs à vélo. Il n’est pas en phase avec la vie européenne et alterne un
travail « d’esclave » de trois mois en Italie et voyage à moindre
frais à vélo le reste de l’année.
On décide de continuer à trois. On
fait à peu près 1 km et on croise dans l’autre sens…un autre cycliste. Il a la
dégaine du cycliste depuis un bout sur la route. Il est suisse, un physique d’armoire
à glace et le sourire facile.
Ca fait deux ans qu’il est en Amérique
du Sud sur le vélo. Il n’a aucun plan préétabli, le temps, il a depuis
longtemps déconnecté. Il monte sur la Colombie.
On se souhaite bon voyage et le
nouveau trio David, Claudio et moi, pousse sur Otavalo.
Les deux rencontres nous ont retardé
sur l’heure que j’avais avancé à la famille équatorienne. Je retéléphone pour m’excuser
et avoir les derniers détails pour trouver la maison.
A ce moment là, je ne sais pas où l’on va débarquer. Idée est entendue que l’on passe pour un café si notre arrivée à l’improviste est plus ou moins malvenue.
Mais, ca va être tout le contraire, on est mis à l’aise tout de suite par l’hospitalité d’une famille humble et déjà les enfants courent dans tous les sens en riant.
Immersion en famille indigene a mille lieux de la culture europeenne...