Banos - Puyo (70?)
A Banos, il est possible de louer des vélos. La
sortie de la ville direction Puyo est tout en descente au départ et on longe
des gorges. On peut alors admirer de nombreuses chutes d’eau. Ils appellent la
route, « la route des cascades».
Puyo, c’est ma destination de la journée, je
vais donc aux devants d’une belle journée de paysages.
Je sors de la ville le matin et croise un
premier couple ayant opté pour l’option « vélo » pour la journée.
Le temps est légèrement couvert mais le chemin
est vraiment agréable. Les points de vue sont nombreux et la nature de toute
beauté.
Une des cascades a un plus par rapport aux autres, imposante d’abord et nichée au creux de la montagne. L’endroit est accessible par un chemin d’une vingtaine de minutes. Je descends admirer la chute.
Je suis en version touriste itinérant aujourd’hui.
Et parfois la chance n’est pas avec vous…La
pluie redouble d’intensité et me voilà prisonnier.
Le temps s’écoule peu à peu et, après 45 minutes, je décide de sortir le réchaud, quitte à rester bloqué, autant avancer l’heure du déjeuner.
Je suis à présent trop loin de Banos, et
revenir serait grimper. Les touristes remontent en bus. Pour moi il me faut
continuer et affronter le mauvais temps.
Ce n’est que de l’eau mais elle a la désagréable
habitude de vous tremper les pieds. Ce ne sont que des nuages mais ils ont la désagréable
attention de cacher le paysage.
Je fais donc du vélo sous la pluie, concentré dans les descentes avec une pluie qui parfois aveugle. Je dois ralentir mais le freinage est compliqué par les patins qui glissent.
Après une bonne heure sous la pluie, je fais une pause sous un porche. Le ciel est bas, les gens à l’abri dans leurs maisons. Je les imagine sirotant une tisane.
La circulation est quasi inexistante, même en voiture, les conditions ne sont pas bonnes et ils doivent rouler doucement en soulevant parfois des gerbes d’eau.
Je reprend le vélo, toujours sous l’eau.
La route indique que j’atteins, « les
portes de l’Amazonie ». A la faveur d’une éclaircie, je m’arrête à un
mirador. Le paysage, c’est comme un estuaire au milieu d’une forêt à perte de
vue.
J’oublie le mauvais temps et ses tracasseries
et j’ai le frisson…L’Amazonie et moi au milieu, le rêve de gosse…
Qui n’a pas en tête un documentaire sur la forêt
impénétrable, les tribus primitives, le décor de la longue barque qui remonte
un fleuve d’une eau marron.
Pour ma part, je crois avoir passer de longues
après midi devant le poste à l’occasion de dimanches pluvieux et breton.
Ceux qui regardent le Grand Prix de F1 auront
le rêve d’aller voir les voitures tourner sur un circuit. Moi, je
suis à quelques kilomètres de Puyo, en Equateur et j’ai le frisson en observant
les arbres à perte de vue…
Je suis à Puyo finalement relativement rapidement.
La chambre de l’hôtel bon marché, se transforme bientôt en Tancarville géant.
Je suis au sec après la douche et sors le soir pour me renseigner sur la suite de la route et demander si elle asphaltée ou non de bout en bout.