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hualihza
19 février 2009

Banos - Puyo (70?)

A Banos, il est possible de louer des vélos. La sortie de la ville direction Puyo est tout en descente au départ et on longe des gorges. On peut alors admirer de nombreuses chutes d’eau. Ils appellent la route, « la route des cascades». 

Puyo, c’est ma destination de la journée, je vais donc aux devants d’une belle journée de paysages.
Je sors de la ville le matin et croise un premier couple ayant opté pour l’option « vélo » pour la journée. 
Le temps est légèrement couvert mais le chemin est vraiment agréable. Les points de vue sont nombreux et la nature de toute beauté.

Une des cascades a un plus par rapport aux autres, imposante d’abord et nichée au creux de la montagne. L’endroit est accessible par un chemin d’une vingtaine de minutes. Je descends admirer la chute.

Je suis en version touriste itinérant aujourd’hui.

Mais à peine reparti, la journée prend une autre tournure.

Le temps, clément jusqu’à présent, commence à se couvrir et s’ensuit une pluie fine. A la faveur d’une station service désaffectée, je m’arrête à l’abri.
Et parfois la chance n’est pas avec vous…La pluie redouble d’intensité et me voilà prisonnier.

Le temps s’écoule peu à peu et, après 45 minutes, je décide de sortir le réchaud, quitte à rester bloqué, autant avancer l’heure du déjeuner.

Pates aux thons, un classique…

 Il pleut toujours quand je remballe la cuisine. Alors il faut organiser le plan de bataille…
Je suis à présent trop loin de Banos, et revenir serait grimper. Les touristes remontent en bus. Pour moi il me faut continuer et affronter le mauvais temps.

Ciré, tête baissée, Je repars sur une route détrempée. Les gouttes clapotent bientôt dans tout le paysage.

Je me rappelle d’avoir essuyé les foudres du temps dans l’isthme de Tehuantepec au Mexique au début du voyage. Le souvenir est lointain à présent mais il fait un retour brusque dans le quotidien.
Ce n’est que de l’eau mais elle a la désagréable habitude de vous tremper les pieds. Ce ne sont que des nuages mais ils ont la désagréable attention de cacher le paysage.

Je fais donc du vélo sous la pluie, concentré dans les descentes avec une pluie qui parfois aveugle. Je dois ralentir mais le freinage est compliqué par les patins qui glissent.

Après une bonne heure sous la pluie, je fais une pause sous un porche. Le ciel est bas, les gens à l’abri dans leurs maisons. Je les imagine sirotant une tisane.

La circulation est quasi inexistante, même en voiture, les conditions ne sont pas bonnes et ils doivent rouler doucement en soulevant parfois des gerbes d’eau.

Je reprend le vélo, toujours sous l’eau.


La route indique que j’atteins, « les portes de l’Amazonie ». A la faveur d’une éclaircie, je m’arrête à un mirador. Le paysage, c’est comme un estuaire au milieu d’une forêt à perte de vue.

J’oublie le mauvais temps et ses tracasseries et j’ai le frisson…L’Amazonie et moi au milieu, le rêve de gosse…

Qui n’a pas en tête un documentaire sur la forêt impénétrable, les tribus primitives, le décor de la longue barque qui remonte un fleuve d’une eau marron.
Pour ma part, je crois avoir passer de longues après midi devant le poste à l’occasion de dimanches pluvieux et breton.

Ceux qui regardent le Grand Prix de F1 auront le rêve d’aller voir les voitures tourner sur un circuit. Moi, je suis à quelques kilomètres de Puyo, en Equateur et j’ai le frisson en observant les arbres à perte de vue…

Je suis à Puyo finalement relativement rapidement. La chambre de l’hôtel bon marché, se transforme bientôt en Tancarville géant.

 Je suis au sec après la douche et sors le soir pour me renseigner sur la suite de la route et demander si elle asphaltée ou non de bout en bout.


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Commentaires
M
Bonjour Julien, il y a bien longtemps que nous suivons ton periple. Nous trouvons ton voyage passionnant.<br /> Nous sommes en ce moment au Chili , aux iles Chiloe ,nous etions il y a peu en Bolivie et en Argentine, nous poussons plus au sud jusqu a USHUAIA. Bien sur les bus vont plus vite que le velo, nous avons peu de chance de te rencontrer:dommage. Le Salar d UYUNI et le sud Lipez en Bolivie sont des endroits uniques. Mais les hauts plateaux andins sont entre 4000m et 5000m donc c est l altitude qui commande, mais tu as l habitude de ces situations .Nous y avons rencontre des cyclos comme toi . Rouler pendant 50 km sur du sel dur ce n est pas commun. Bon courage pour la suite et attention dans les descentes .<br /> Manu et Francoise de Fouesnant
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