Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
hualihza
18 avril 2009

Iquitos - Yurimaguas (Bateau, 3 jours)

Le port d’arrivée n’est pas le même que celui de départ mais une similarité, l’anarchie.
J’arrive avec le vélo chargé et dois jouer au funambule sur une planche de bois pour accéder au ferry/barge. Un déséquilibre et je verserais dans la boue avec le vélo.
Finalement, je me fraye un chemin sans trop de difficultés et discute le prix du voyage en soute de mon vélo et de l’attirail.

Ensuite direction le deuxième pont, il me faut trouver un endroit stratégique pour accrocher mon hamac.
Et comme, on est au lendemain du carnaval, il y a beaucoup de monde qui ont fait le même choix de voyager aujourd’hui.
Sur le premier pont, la vision est incroyable, il y a des hamacs absolument partout. L’idée qu’ils ont eu je pense est de mettre dans l’emplacement d’un hamac, trois de ceux-ci. Alors bien sur, ils sont nombreux à avoir l’habitude de dormir de telle façon. Mais tout de même, l’organisation est impressionnante.
Serrés comme des « piranhas »?

Le deuxième pont est ouvert aux vents et de ce fait, moins dense en population. Les conditions pouvant être difficile si une pluie de mousson s’annonce. Le campement devra alors tenir sous les bâches de plastiques. Heureusement le temps va se montrer clément.

Ensuite, c’est une longue promenade sur l’eau. Le bateau fait de nombreux arrêts mais trop court pour que les passagers dont ce n’est pas l’escale, débarquent.
Les journées sont rythmées par l’appel de la nourriture. Matin midi et soir, c’est le branle bas de combat. Le bateau sort de sa torpeur et une file indienne se forme entre les hamacs.
Dans une main, son ticket, de l’autre la gamelle ou le Tupperware. Pas trop de surprise, le menu est réglé sur riz et poulet. Chacun de retour à son hamac mange consciencieusement et défile ensuite aux lavabos remontant l’eau du fleuve, pour la vaisselle.

Le round d’observation avec ses voisins arrive rapidement à son terme, la glace est brisée et le bateau dans une grande communion, se raconte.
Je rencontre une professeure qui va d’école en école en Amazonie, elle est particulièrement intéressante et se montre particulièrement volubile quand il s’agit de parler de son pays.

Je fais aussi la rencontre de Carlos. On a le même âge. Il se présente comme guide touristique.
En réalité, il vit plus au jour le jour, aujourd’hui sur la route après avoir fait le rabatteur un temps à Cusco, son fief. 
Il me dit que le touriste est exigeant, on ne peut pas lui mentir alors il va voir de lui-même les endroits qu’il pourra par la suite renseigner pour les touristes. Il a le bagout du guide et on accroche rapidement. Pendant le voyage, il va rencontrer un vendeur d’artisanat et va lui proposer de vendre ses portes clés sur le bateau.
Je pense, sans venir de Marseille, que plus de la moitié des voyageurs est reparti avec l’un d’entre eux. Le gouailleur réveille d’un sourire les familles alanguies qui se laissent alors prendre à sa malice.
Aux plus anciens il promet le retour de la jeunesse, aux jeunes, la réussite à l’école, aux hommes, les femmes…

Le voyage va durer ainsi deux jours et demi. Le bateau glisse sur l’eau et je suis au spectacle des villages rencontrés le long du fleuve, souvent rêveur, allongé dans mon hamac, bienheureux.

Le matin du troisième jour de bateau, je met pied à terre. Andres qui a moyen apprécier de voyager de la sorte, décide de prendre un bon hôtel pour se reposer.
Pour ma part, je vais partager la chambre la plus économique de toute la ville avec Carlos. Les standards de confort ont désormais une prise minime sur moi.

On passe une journée paisible et le soir on est de sortie. On fait connaissance avec quelques personnes et après quelques verres, le groupe décide d’aller danser. Mais après une demi-heure, je décide que je ferai bien de rentrer.

Dans ma tête cette idée fixe, demain je reprends le vélo. La dernière étape en Equateur me parait à des années lumières et j’ai des fourmis dans les jambes…


P1010732 P1010735


P1010738 P1010739 P1010742 P1010744

P1010749   P1010752

P1010747     P1010755     P1010754

Publicité
Publicité
Commentaires
E
Eh bien on est loin des bateaux de luxe que tu as connu pour des traversées plus courtes à algésiras . Enfin les couleurs sont très belles et les rencontres semblent très intéressantes <br /> <br /> Merci pour le petit intermède <br /> <br /> El padré
S
Salut a toi Hermano,<br /> <br /> De l'Amazonie a la Patagonie, c'est reparti, puisse cette seconde partie etre pleine de folie et d'envie.<br /> <br /> C'esttttttt partiiiiiiiiii mon kikiiiiiiiiiiiiii!<br /> <br /> Hasta Luego,<br /> Sam.
Publicité