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hualihza
26 janvier 2009

[ Pause café: Colombie et Venezuela… ]

Depuis l’Europe, on a beaucoup d’idées reçues sur ces deux pays. Ils font pourtant souvent l’actualité mais leurs situations sont souvent mé- ou mal connues, trop peu d’instants « café journal », sacrifiés sur l’autel de oui la géopolitique mondiale c’est important mais la vie de travailleur va souvent trop vite…

Petits éclaircissement donc, d’un ex-travailleur qui a choisi de prendre le temps, peut être parce qu’on a qu’une vie ou…peut être par amour du café.

C’est beaucoup de politique, c’est très résumé, critiquable surement, j’espère digeste, à prendre comme une alternative au trop souvent vide conversationnel du collègue à la pause…café. 


Colombie, "la sulfureuse"   

                                                                                  
En deux, « tututututut » ( jingle Pyramide, émission animée à l‘époque par Patrice Laffont), Cocaïne et FARC…Vous me dites…La Colombie.
Pour beaucoup, la Colombie n’est synonyme que de ces deux mots et à travers eux, l’insécurité.

Mais si ces deux mots ont effectivement une réalité pour le pays, ils cachent aussi un pays très largement développé même si souffrant de graves inégalités.
Un pays riche en paysages magnifiques et divers: cote caribéenne, cordillère andine, zone caféière et jungle amazonienne.
Un pays grand producteur de café et dans un autre registre, un pays réputé pour la beauté de ses femmes parfois aidées par le business florissant de la chirurgie esthétique.

Et aussi, une réalité, la Colombie urbaine n’a rien a envier aux grandes villes européennes.
Une particularité tout de même, en Colombie, les villes sont divisées en estratto. Ils définissent la classe sociale, du plus pauvre, estratto 1 au plus riche, estratto 6.
Eaux, électricité, soins y sont plus cher, mais favorise la ghettoïsation et met a mal la mixité sociale. Le système des impôts sur le revenus apparait (de l’avis de l’auteur) comme une meilleure formule.
    

               Juan_Valdez           drapeau_colombie              colombie


Enfin, la Colombie est un pays humainement chaleureux, où la fête et la musique sont partout (rumba, salsa, vallenato…), un pays méconnu, un pays…à découvrir.

Et comme il y a toujours des grincheux qui me rappelleront « Et l’insécurité alors? ».
Et bien oui, la guérilla existe belle et bien mais cette présence est relativement circonscrite et si l’on évite ces régions, cette réalité colombienne n’affecte pas le voyageur.


- Cocaïne

L’époque des barons de la drogue connue sur la place publique est révolue. Cartel de Cali, de Medellin, Pablo Escobar, les années entachées de terribles exactions et d’assassinat à répétitions est à remiser au passé. Les narcotrafiquants existent toujours mais ils se font plus discrets.
Cette page de l’histoire de la Colombie terrible est pourtant regrettée par certains colombiens, avec un brin de romantisme, certaines classes pour la plupart défavorisées regrettant le temps du Robin des bois Pablo Escobar.
Une époque qui n’est pas sans rappeler l’actualité mexicaine (…)

Les barons de la drogue ne sont plus mais la réalité de la cocaïne est toujours belle et bien présente. 80% de la production mondiale provient de la Colombie et est disponible à à peu près chaque coin de rue en Colombie.
A qui profite alors cette manne gigantesque?
Là ou il y a un marché, tout comme les armes, la politique devient un grand jeu de dupes. On revêt la cape anti narco en public et on traite en privé.

- FARC, Uribe et paramilitaires…

FARC (guérilla d‘extrême gauche)

A partir de 1954, la Colombie connait une détérioration de sa situation économique. Les capitaux étrangers, notamment ceux des organismes financiers nord-américains et des instances internationales de crédit, affluèrent dans le pays.
La Colombie connait alors un profond changement économique: les industries nationales, jusqu’alors détenues majoritairement par les colombiens, passent aux mains d’investisseurs étrangers.
De même, les gros propriétaires fonciers accumulèrent des terres de plus en plus vastes en expropriant par la force les moyens et petits propriétaires. La violence, omniprésente dans le pays, échappe au contrôle du gouvernement.
Les deux partis, libéral et conservateur, craignant que ces remous tournent à la révolution, décide de s’allier. Le Front national est né.
Et ils décident qu’entre 1958 et 1974, seuls les partis conservateurs et libéral pourront être représentés au Parlement et mener les affaires publiques. Tout autre parti politique (communiste, socialiste, démocrate-chrétien) se voient refuser l’accès au pouvoir.

Pour tous les partis politiques en dehors des conservateurs et des libéraux, ce régime est une dictature…Ils s’organisent en guérilla.
Parmi elles, les principaux mouvement d’opposition armée d’obédience communiste sont l’ELN, le M19, le MRL, l’ANAPO et…les FARC  (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes)


Mais après plusieurs années de conflit, les FARC ont oublié quelque peu les valeurs marxistes d’extrême gauche et se sont livre sans limite au trafic de drogue et aux enlèvements, engrangeant des milliards. Il devient un véritable groupe terroriste.

Aujourd’hui, le pouvoir leur livre une lutte sans merci et les FARC sont à un tournant de leur histoire.

En 2008, ils ont perdu leur membre fondateur et chef Manuel Mirulanda, alias Tirofijo, ainsi que le numéro 2 Raul Reyes. Mais l’hydre a eu tôt fait de se retrouver des nouveaux leaders.
Toujours est il que ces disparitions en plus de la loi de démobilisation du président Uribe qui absout les guérilleros qui se rendent, ont fait mal a l’organisation.
La libération d’Ingrid Betancourt a été un formidable coup de pub pour le gouvernement d’Uribe, le ministre de l’intérieur colombien a été déclaré homme de l’année 2008.

Aujourd’hui, les FARC cherchent du soutien au Venezuela et en Europe.


Alvaro Uribe (Actuel président de la Colombie)

L’élection d’Alvaro Uribe s’est faite dès le premier tour en mai 2002 avec un discours de fermeté, d’autorité et de pouvoir vis à vis des guérillas.
Fini le dialogue, place à la guerre, avec l’appui logistique et financiers des Etats Unis.
La chasse aux guérilleros et la récupération de plusieurs zones du pays font du président actuel un homme de changement très populaire parmi toutes le couches sociales de la population colombienne qui ressent au quotidien la baisse sensible de la violence.
Les grandes routes nationales, autrefois zones de danger, sont sécurisées. Les villes aussi dans leur grande majorité.

Pourtant les problèmes persistent. On stigmatise un groupe terroriste et d’un autre côté on participe à une véritable violence d’Etat…


Paramilitaires (guérilla d‘extrême droite)

Outre les guérillas, des paramilitaires (ou escadrons de la mort) sont présents en Colombie, dont la plus grande organisation s'appelle Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Ces milices luttent contre les guérillas, les militants de gauche, les membres d'associations et les syndicalistes, ainsi que l'ensemble de la population civile, parfois en lien avec le gouvernement colombien.
Ainsi des meurtres sont commis contre des opposants politiques et des villages entiers sont déplacés suite à des attaques paramilitaires. Les groupes paramilitaires sont soutenus par les gros propriétaires ruraux, pour éliminer systématiquement toute opposition politique.

Bien que les groupes paramilitaires soient en principe illégaux en Colombie, le gouvernement intervient rarement après les attaques paramilitaires contre des civils; l’armée et la police ont opéré parfois avec certains de ces groupes.
Depuis 2006, le « scandale de la parapolitique » éclabousse le gouvernement Uribe,

Les forces paramilitaires d'extrême-droite, tout comme la guérilla marxiste se financent en grande partie grâce aux revenus du trafic de drogue. De l'aveu même du leader des AUC Carlos Castano, les paramilitaires tirent environ 70% de leurs revenus du trafic de drogue, et contrôlent les filières depuis la production jusqu'à l'exportation.
Cela met en lumière un double-jeu du gouvernement colombien, qui reçoit une aide financière importante consacrée à la lutte contre les narcotrafiquants mais garde une position ambiguë envers les AUC.

Le pouvoir cherche à stigmatiser la guérilla marxiste il est vrai devenu un groupe terroriste mais en silence procède à une véritable violence d’Etat.

Qu’en pensent les colombiens?

Uribe a été réélu en 2006 avec plus de 62% des voix même si le taux de participation n’a été que de 45%.
Pour le respect des droits de l’homme et une justice sans équivoque, il faudra encore espérer quelques années…

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En attendant, la Colombie est un pays réellement charmant, allez y avant que Look voyages et consorts n’investissent trop la place.

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Socialismo, Patria o Muerte! (Le socialisme, la Patrie ou la Mort):
Le Venezuela et Chavez


Le Venezuela est une république fédérale d'Amérique du Sud.
C'est Amerigo Vespucci qui lui donna le nom de petite Venise, Venezola, à cette contrée où une peuplade indienne résidait dans une cité lacustre à l'habitat sur pilotis, qui lui inspira le nom de la ville italienne.

       DSC01067           venezuela_flag          venez   


Mais le Venezuela dans le monde, c’est un homme, Hugo Chavez Frias.
Il est connu pour ses envolées lyriques et son anti américanisme exacerbé. Mais à travers le traitement de l’information, connait on bien le personnage et sa politique.
La critique serait elle massive car elle ne peux ouvertement aller dans le sens d’un homme aux idéaux révolutionnaires de gauche possédant la grande arme des pays capitalistes…Le pétrole?

 

Autopsie d’un homme, d’une politique, d’une voie différente?

Le Venezuela est un important producteur de pétrole et est membre fondateur de l'OPEP (créée sous l'impulsion du Venezuela notamment).
Le pays a subi une grave crise économique dans la décennie 1990.
Cette crise explique en partie l'arrivée au pouvoir du Président Hugo Chavez. Celui-ci décide progressivement une socialisation partielle de l'économie, et l'affrontement idéologique avec les États-Unis, son principal client économique.

Hugo Chávez Frias, est président depuis le 2 février 1999 (réélu le 30 juillet 2000 et le 3 décembre 2006). Une tentative de déstabilisation économique aboutit à un coup d'Etat en avril 2002 qui avorte très rapidement suite à une forte mobilisation populaire en faveur du retour de Chávez.

Hugo Chávez a remporté toutes les élections avec 60 % des voix environ depuis celle qui l'a porté au pouvoir. L'opposition provoque un référendum révocatoire contre le président comme le permet la Constitution bolivarienne en août 2004. Le « non » l'emporte à 59,06 % des suffrages.
Lors des élections régionales de 2004, seules deux régions ne se sont pas prononcées en faveur de son parti. L'État est théoriquement une démocratie participative.
Depuis que l'opposition a boycotté les élections à l'assemblée nationale du 4 décembre 2005, le parlement est dominé par le Mouvement de la cinquième république.
Les élections à la présidence de décembre 2006 ont confirmé Chávez à la présidence du pays et ces élections ont été unanimement reconnues comme un processus “transparent, équitable, démocratique”

La constitution vénézuélienne, inspirée des principes de Simón Bolívar a été votée par référendum le 30 décembre 1999.

La Constitution Bolivarienne de 1999 oblige le Gouvernement - dixit le discours officiel - à « renverser les données économiques qui, dirigées par le Fonds monétaire international (FMI) avaient été la cause de la « décennie perdue » (1985-1995), et ses terribles effets négatifs sur les populations et leurs systèmes économiques ».
Le président Chávez applique cette Constitution avec insistance. Son action politique est centrée sur le renforcement du rôle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du pétrole, principal produit d'exportation du pays. Elle vise à se libérer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50 % du budget national, en la payant. Le gouvernement cherche aussi à satisfaire la dette sociale d’urgence : santé, alimentation, éducation. De nouvelles lois sont rédigées concernant la réforme agraire, la banque centrale, l'exploitation d’hydrocarbures (gaz, pétrole), la fiscalité, le contrôle de monnaies et devises, etc.

Le 7 mars 2006, le Parlement du Venezuela adopte la modification du drapeau national afin de l’adapter à la « révolution socialiste » du président Hugo Chávez, à l’initiative du projet.
Entièrement contrôlé par les partisans du chef de l’État suite au boycott des élections législatives par l’opposition en décembre, le Parlement a approuvé l’ajout d’une huitième étoile en hommage au héros national Simón Bolívar, libérateur de l’Amérique latine et inspirateur de l’idéologie du régime.
Les députés vénézuéliens ont également modifié le galop du cheval blanc figurant sur l’écusson national afin de le tourner, non plus vers la droite, mais vers la gauche, afin de symboliser l’orientation politique du gouvernement...

En janvier 2007, le président a annoncé vouloir réformer en profondeur la constitution, afin d'aller vers la création d'une « République socialiste du Venezuela ».

En 2007, Hugo Chávez demande des pouvoirs spéciaux qui grâce à une « loi d'habilitation révolutionnaire » lui permettent de gouverner par décrets sans passer par le parlement, dans les prochains dix-huit mois à partir du 1er janvier 2007. Ces pouvoirs spéciaux sont limités aux thèmes sociaux (recentralisation des ministères de la santé, du logement et de la sécurité alimentaire), à la réforme agraire (inventaire, récupération et distribution de toutes les terres non ou mal exploitées à des coopératives) et à la récupération par achats des services publics et industries stratégiques, privatisées dans les dernières décennies (électricité, eaux, télécommunications, industrie pétrolière et minière : fer, aluminium or et diamants).

Ce programme est déjà en marche depuis le 1er janvier 2007, avec des répercussions variées : très critiqué par les grands propriétaires terriens, la plupart titulaires de documents parfois douteux, mais acceptés par plusieurs, en regard de l'apparente flexibilité appliquée dans chaque cas particulier par des arrangements à l´amiable. Dans l'industrie pétrolière, les partenaires commerciaux étrangers doivent désormais se contenter d'une participation minoritaire dans toutes les sociétés.

L'opposition antichaviste qualifie quant à elle ce régime de « démocratie absolutiste ».


Liberté de la presse

En 2006, le Venezuela était classé 115e pays sur 168 par Reporters sans frontières en matière de liberté de la presse. RSF pointe l'adoption de nouvelles lois en 2004 et 2005 contre différents types d'« offenses », notamment à la personne du président, et contre les appels à la violence, les jugeant « très restrictive[s] en matière de liberté d’expression » et affirmant qu'elles créent « un climat d’autocensure au sein des médias ».

La position de RSF vis-à-vis du gouvernement Chávez est cependant critiquée, cette dernière ayant repris de fausses informations données par certains médias nationaux vénézuéliens durant le coup d'état de 2002 et ne possédant comme correspondants au Venezuela que des personnes impliquées dans les médias d'opposition.

Dimanche 27 mai 2007, une minute avant minuit, la Radio Caracas TeleVision a cessé d'émettre sur le réseau hertzien, la commission nationale des télécommunications ayant décidé de ne pas renouveler la concession hertzienne de cette chaîne en partie à cause de son soutien et de sa couverture du coup d'État de Pedro Carmona en 2002. Cependant, RCTV continue toujours d'émettre sur le réseau câblé et par satellite avec une audience potentielle restreinte au cinquième de la population.

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Politique du gouvernement Chavez
(les détails…pour celui ou celle qui vient de se resservir un café)

Politique économique

Depuis son élection, Hugo Chávez déclare mettre petit à petit en place une politique économique sensiblement « socialiste » sans pour autant l'être totalement, il la nomme « révolution bolivarienne ».

Une redistribution partielle des terres a été lancée : dans un pays où l'économie est principalement fondée sur l'exploitation du pétrole et où la question de la terre n'est plus un véritable problème économique depuis les années 1960, Hugo Chávez décide de nationaliser les domaines en friche appartenant aux plus riches propriétaires et à ceux ne pouvant justifier de titre de propriété. Il les redistribue alors à des agriculteurs devant former de petites coopératives, afin de donner du travail aux plus pauvres et de limiter les importations dans un pays endetté et ayant une quantité considérable de terres cultivables non exploitées. Les résultats n'en ont pas été concluants et de nombreux économistes craignent que la politique menée par M. Chávez ne rende le Venezuela encore plus dépendant des importations alimentaires qu'auparavant.

·    Des systèmes de microcrédits d'initiative publique sont mis en place afin de faciliter le développement des petites entreprises parmi les franges les plus pauvres de la population n'ayant pas accès au crédit bancaire, faute de garanties suffisantes. À la différence du microcrédit commun, issu d'initiatives privées, celui mis en place ici est encouragé par le pouvoir.
·    La culture des OGM est interdite. Un système de banque de semences est mis en place. Son but officiel est de préserver la diversité des plantes.
·    La pêche intensive est interdite dans les eaux territoriales vénézuéliennes, afin de préserver la biodiversité maritime et de favoriser les petits pêcheurs. La pêche au chalut est ainsi interdite dans les zones côtières.
·    La nationalisation de pans entiers de l'économie du pays s'est accélérée depuis 2006: la nationalisation de la troisième banque en juillet 2008 a suivi celle des télécoms, de l'électricité, du pétrole, de la production de lait ou de ciment ainsi que, entre autres, des aciéries. Sur les 6,5 millions d'habitants ayant un emploi déclaré, 2 millions sont salariés de l'Etat.

Les exportations pétrolières du Vénézuela, conjuguées à la hausse des cours de l'or noir, ont permis à Hugo Chávez d'entreprendre une politique sociale généreuse.


Bilan
La période 1998-2002 a été marquée par la récession, le PIB décroissant sur la période d'1,9%.
Depuis, la croissance économique a été tirée par la hausse des cours du pétrole et la croissance a atteint 9% en 2006. Le pétrole représente en 2007 90% des exportations du pays et 50% des recettes du gouvernement.
En 2007 l'inflation a atteint 22,5%, soit le double de l'objectif gouvernemental, contre une estimation de 5% par le Fonds monétaire international pour les économies émergentes.
Le taux de chômage était estimé pour 2006 à 8,9%.

Le système de rationnement mis en place avec le programme MERCAL a débouché sur la pénurie de certains produits, car ils sont payés à un prix imposé par l'État en dessous du prix du marché.
Fédécameras, l'organisation patronale vénézuélienne, y voit « le signe avant-coureur des pénuries d'une économie planifiée à la soviétique ».
Couplé avec la hausse mondiale du cours des matières premières alimentaires, cela a débouché sur une situation de pénurie grave en 2007 de produits de base. Le gouvernement Chávez a mis en place en réponse un programme d'échange « Pétrole contre nourriture » avec ses voisins sud-américains.


Éducation

Hugo Chávez a mis en place plusieurs programmes d'éducation :
·    La "Misión Robinson" pour l'alphabétisation qui utilise, la méthode cubaine "Yo sí puedo" au lieu de l'ACUDE utilisée par les gouvernements précédents
·    La "Misión Ribas" qui vise à la poursuite de l'enseignement scolaire
·    La "Misión Sucre" qui concerne l'éducation supérieure.
La réorganisation de la Fundación Ayacucho en 2005 a permis d’attribuer plus de 14 000 bourses d’enseignement supérieur pour l’année 2006 ; la part du Produit Intérieur Brut consacrée à l’éducation, qui était de 1,7 % en 1993 et de 1,6 % en 1998, est passée à 4,3 % en 2005.
Selon l'UNESCO, l'analphabétisme a été éradiqué au Venezuela.

Santé

En échange de livraisons de pétrole vénézuélien, le gouvernement cubain de Fidel Castro fournit environ 20 000 médecins, qui participent au programme Barrio Adentro (à l'intérieur du quartier), un programme de santé pour les quartiers défavorisés, et sont également présents dans les zones rurales reculées.
Les casernes militaires sont utilisées pour accueillir du matériel médical de haute technologie, multipliant ainsi les centres hospitaliers et permettant à une plus grande partie de la population d'y accéder gratuitement.

Hugo Chávez et les FARC

Le gouvernement de la Colombie, qui possède une frontière terrestre avec le Venezuela, s'est inquiété de l'expansion militaire du Venezuela et de son attitude par rapport aux organisations terroristes de Colombie, en particulier les groupes de guérilleros marxistes (FARC, ELN).

Selon le gouvernement colombien et divers médias, Chávez aurait permis aux FARC et à l'ELN de trouver refuge dans la zone frontalière des deux pays.
Chávez a en outre été accusé d'avoir directement financé l'organisation des FARC : En mars 2008, les forces armées du gouvernement colombien affirmèrent avoir récupéré trois ordinateurs appartenant à Raúl Reyes lors de son assassinat dans la république voisine d'Équateur.
Selon des documents trouvés dans cet ordinateur, Hugo Chávez aurait reçu des FARC, en 1992, une somme équivalente à cent millions d'euros lorsqu'il était emprisonné pour sa tentative de coup d'État, et il aurait envoyé la somme de 300 millions de dollars aux FARC en 2008. Ces accusations ont été immédiatement démenties par le vice-président vénézuélien Ramon Carrizalez

Malgré toutes ces accusations et polémiques, une rencontre au sommet entre Hugo Chávez et son homologue colombien Alvaro Uribe, le 11 juillet 2008 au Venezuela, a conduit les deux hommes à renouer des relations cordiales et à annoncer « le début d'une nouvelle ère ».
Les deux pays ont en effet grand besoin de renforcer leurs relations politiques et commerciales, et la rencontre a notamment servi à discuter d'accords portant sur six milliards de dollars américains.
Cette rencontre historique a été précédée par des déclarations apaisantes de Hugo Chávez qui a félicité son homologue colombien pour la libération réussie d'une quinzaine d'otages politiques des FARC (dont Íngrid Betancourt), et l'a invité à se rendre au Venezuela où il serait reçu « comme un frère» ; Hugo Chávez a par ailleurs appelé les FARC à renoncer à la voie des armes après la libération d'Íngrid Betancourt.

Anti-américanisme et anti-impérialisme


Une hostilité affichée envers l'administration des États-Unis et son « impérialisme » est le trait dominant de la politique étrangère du gouvernement vénézuélien depuis 1998.
Chávez ainsi a accusé le gouvernement américain de comploter pour perpétuer l'hégémonie de son pays en Amérique latine, et pour y arriver, de vouloir renverser son gouvernement.
Le 20 septembre 2006, lors d'un discours à l'assemblée générale de l'ONU, il qualifie le président américain de « menteur » de « tyran » et de « diable ». Il avait auparavant parlé de George Bush comme d'un « âne » ou d'un « ivrogne ».
Son hostilité de principe aux Etats-Unis est critiquée à l'étranger par ceux qui n'y voit que des manoeuvres politiques pour unifier les habitants du pays face à un ennemi fantasmé

Au nom de l'anti-impérialisme, Chávez désire une disparition du FMI, qu'il qualifie de « Dracula ».
Le 30 avril 2007, Chávez a déclaré la sortie de son pays du FMI.

Une diplomatie du pétrole

Le Venezuela a signé de nombreux accords pour fournir du pétrole à prix inférieurs au marché à certains pays, ainsi en juin 2005, celui signé entre le Venezuela et 13 autres pays des Caraïbes, contrat portant sur des échanges pétroliers avantageux, afin de faciliter l'indépendance des pays des Caraïbes.

En janvier 2006, Hugo Chávez lance une opération de réduction de 40 % du prix du fioul exporté aux États-Unis, en faveur des Américains pauvres.
Il donne suite à une promesse prononcée en septembre 2005, après la catastrophe de l'ouragan Katrina. Les bénéficiaires se trouvent dans les États du Maine, du Massachusetts et du Rhode Island, et incluent aussi le quartier new-yorkais du Bronx ainsi que quatre tribus amérindiennes…

Critiques

Les principales critiques issues des médias européens ou nord-américains ou de l'opposition vénézuélienne pointent du doigt l'« autoritarisme » et le « populisme » d'Hugo Chávez


Hugo Chávez vu de France

Hugo Chávez est suivi avec intérêt par la gauche altermondialiste.
Il est souvent cité par Attac, et par le mensuel Le Monde diplomatique. Le journal a évoqué à plusieurs reprises un traitement médiatique français jugé particulièrement partial, Ignacio Ramonet voyant en particulier dans la polémique de mai 2007 concernant RCTV le symbole d'une « campagne de démolition [...] haineuse » à l'encontre de Hugo Chávez. Ce diagnostic de partialité a été repris par Acrimed. Il bénéficie aussi du soutien du sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon.

De l'autre côté de l'échiquier politique, au Front national, quelques personnalités soutiennent Hugo Chávez notamment le professeur Jean-Claude Martinez et Alain Soral.

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Pour finir, une citation d'Hugo Chávez éclaircissant sa pensée :

« Parmi les éléments qui pourraient définir le socialisme du XXIe siècle, je dirais que la première caractéristique est l’élément moral. Il faut commencer par cela, par la conscience, par l’éthique. Le Che a beaucoup écrit sur la morale socialiste. Quelle que soit la vision du monde que l’on a, il faut nous réapproprier le sens éthique de la vie. Ce que je dis là tient sans doute beaucoup du christianisme : « Aimez-vous les uns les autres » ou « Aimez votre prochain comme vous même ». En réalité, il s’agit de ceci : de la solidarité avec le frère. Il s’agit de la lutte contre les démons que le capitalisme a semés : l’individualisme, l’égoïsme, la haine, les privilèges. »


[Sources: Wikipédia (surtout pour Chavez, mais pour un chef d‘état tel que lui, il fallait creuser plus loin que le ragot venezuelien), guides, presse et discussions autour bien souvent d’un…café]

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Commentaires
J
Merci pour ces très intéressants points de vue. Il n'y a en France qu'une vision commune de ces pays très réduite, en oubliant que leurs gens sont magnifiques ! <br /> <br /> Allez bon courage
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