Zacatecoluca - Playa El Cuco (111 km)

La route au depart ne presente pas d'interet. Le paysage defile en musique pendant les premieres heures de la matinee.
Et puis, la nature redevient tres belle...mais je n'ai plus de batterie pour l'appareil photo.

Le long de la route, il y a beaucoup de vendeurs de pasteques, c'est la saison. Les voitures s'arretent, souvent 3, 4 personnes en descendent, degustent une pasteque avant de repartir en en ayant acheter deux ou trois autres.
Pour ma part, l'arret a l'ombre est aussi le bienvenu. Je ne mange qu'une moitie de pasteque vu leur gigantisme  ici. Les prix varient selon la grandeur entre trois quarters de dollar et un dollar cinquante. Lors de mon arret, je discute avec la famille du stand, le pere est un moulin a parole, etale une culture que je comprend venir...de l'eglise evangeliste. La famille ecoute...religieusement. Mon agnosticisme le perturbe quelque peu.

Et puis la route se separe en deux, je prend sur la droite, vers le littoral de nouveau. Mais avant d'arriver, il y a deux belles difficultes. La premiere surtout est particulierement cruelle. Il fait chaud, tres chaud, j'ai 80 km dans les jambes et la route monte soudainement. La montee est irreguliere et possede des pentes aux pourcentages importants. Je suis en nage et souffre veritablement.

Au prix d'un gros effort, j'arrive au sommet et rencontre deux vieux a un point d'eau. Ils me disent que l'eau vient du sommet et qu'elle est potable. Enfin, c'est ce que j'arrive a comprendre, ils ont un accent incroyable. Je m'asperge litteralement avec l'eau et fait une longue pause avant la redescente. La deuxieme difficulte est bientot elle aussi un souvenir et j'arrive a El Cuco.

Le village est situe a une extremite d'une plage tres etendue. Je retrouve les baraquements construits a meme la plage. Je poursuit alors sur un bon kilometre et trouve un hotel excentre. C'est un peu cher, 20 USD la nuit mais ce sont les prix ici, l'endroit est idyllique.

Peu apres mon arrivee, un orage tropical eclate. La pluie est forte mais il m'en faut bien plus pour ne pas me baigner.

Je sors de la chambre sous une pluis soutenue, le fond de l'air est chaud et je cours vers le Pacifique sous les eclairs, un ciel violet et le bruissement des cocotiers...Seul!