Valle de la Mina - Boquete (40 km)

Aujourd'hui, je delaisse la route principale pour un itineraire bis. Je coupe a travers la montagne. Il y a moins de kilometres mais la route est plus difficile, a vrai dire je ne sais pas en partant si elle est vraiment praticable. L'idee de faire du hors piste au Panama doit me seduire quelquepart.

Le depart est fantastique. Se retrouver seul comme perdu au milieu de la nature avec le velo, c'est un bonheur.

Mais la route descend rapidement et je dois systematiquement freiner sinon je prend trop de vitesse et la chute n'est pas loin (je rappelle si est necessaire que diriger un velo leste n'a rien a voir avec le velo de descente). Sur une route asphaltee, j'approcherai les 60 km/h, la je fais du 4-5 km/h. La recompense...Le paysage.

En terrain vallone, apres la descente, vient la montee. Les pentes sont tres raides et sur un chemin caillouteux, je m'essoufle rapidement. Le compteur fait alors des siennes et marque des indications farfelues. Pas d'autre moyen que faire un "Reset" integral (mon nouveau zero est a 4100 km).

J'arrive finalement a Caldera, un village qui possede des eaux thermales mais je ne m'arrete pas. J'ai mis beaucoup de temps a y parvenir et je dois continuer. De Caldera a Boquete, la route est un long faux plat montant. Le temps est lourd et bientot l'orage eclate.
Je suis a quelques kilometres de Boquete, la ville etape de la journee mais je suis contraint de m'arreter sous un abribus. Je suis un peu remonte car fatigue et me dit qu'en ayanyt pris l'autre route je serais deja arrive. J'y pense mais je sais aussi combien le matin a ete magique.

La pluie tombe en abondance, l'abribus etant construit dans une cuvette, il se transforme rapidement en piscine. Les eclairs tombent tout pres, le sol tremble. Je crois n'avoir jamais eu peur des orages mais cette fois ci je ne suis quand meme pas rassure.
1h30 tout de meme sous cet abribus et quand je reprend la route, la pluie ne s'est pas arretee mais juste calmee. Pour autant en quelques kilometres, je suis completement trempe. A cela vous rajoutez qu'un de mes cale pieds decide de se detacher a ce moment la. J'arrive a Boquete satisfait d'en terminer.

Et, coup de chance, en arrivant sur la place centrale, je retrouve Iosu, le cycliste basque rencontre a Bocas del Toro. Pour venir, il a pris la route normale pour venir et que la meme etape etait un jeu d'enfant.

Mon moment nature du matin avait un prix...