Rio Sucio - Cartago (105 kms)

La perspective de devoir continuer a grimper des la sortie de la ville a raison d’un réveil trop matinal.
Eh ho, c’est Noel pour tout le monde.

Pour autant, on ne va pas s’attarder un jour de plus a Rio Sucio. Et comme prévu, ca monte…

Apres la première suée, j’ai des bonnes sensations ce matin et après quelques lacets, j’ai distance les deux autres. Je décide de continuer sur le même rythme, je préfère monter seul dans la montagne, pour la transe qui te permet d’oublier le dénivelé, c’est plus facile.

Je roule pendant près de deux heures, entre montées et descentes, la route est belle et le trafic quasiment nul, on est le 25 décembre.

Le sommet a été atteint et des deux cotes de la route, le contrebas, je fais du vélo sur une arête.

Je m’arrête a la première ville importante du chemin. Café et empanadas (pate frite fourrée de viande).

Près de 45 minutes plus tard, les deux autres sont en vue. Ils sont tout sourire, eux aussi ont apprécié le paysage, eux aussi savent qu’après cette ville, on est quitte pour une belle descente.

A leur tour de déjeuner, et puis comme c’est Noel, David sort le violon et commence a jouer les airs de Noel, succes garanti aupres des habitants suivi d’un feu nourri de questions. On se prête gentiment au jeu, trop heureux de conter notre belle histoire.

Apres une bonne heure, il faut songer a repartir. La descente dans les caféiers est féerique. On s’arrête régulièrement pour admirer le paysage.

En bas, la chaleur est revenue, intense. Mais la route est plane et avec l’émulation du groupe, la moyenne est importante.

On s’autorise même a la cerise sur le gâteau en cette belle journée de Noel. On atteint un pont surplombant une rivière. La jeunesse et les familles prennent le soleil et se rafraichissent dans l’eau, pique nique et cervezas. On ne rate pas l’occasion pour se rafraichir, la encore sous quelques regards étonnés.

On ne traine tout de même pas, il faut boucler la journée et rouler jusque la ville de Cartago.

Il y aura une petite difficulté en fin de journée mais bientôt la ville étape est en vue.

Le soir, après avoir avaler chorizos sur chorizos, on fait la connaissance d’un couple de personnes âgées. C’est eux qui viennent a notre rencontre en devinant que nous ne sommes pas d’ici. Ils ont vécu un temps en Espagne et sont de retour en Colombie depuis peu. Ils nous invite a un café. On accepte l’invitation même si l’idée était plutôt portée sur une dernière bière.

Comme de nombreux colombiens recemment debarques en ville, ils louent une chambre au mois, quelque chose comme 8 mètres carres et un petit balcon. Un lit, une petite table, deux bruleurs, des sacs plastiques. Ils ont peu a offrir, on s’assoie comme on peut mais l’hospitalité est la, belle. On partage le café et on parle de l’Europe et de nos ressentis sur la Colombie.

Apres une bonne heure, on remercie chaleureusement nos hotes, il est l’heure de rejoindre l’hôtel.