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hualihza
19 mai 2008

Jour3: Cuautla et quelque part entre Izucar de Matamoros et Tehuitzingo (96km)

Depart 9h. La route debute par un troncon d'autoroute un peu 'grise' et puis...le bonheur.

La circulation se reduit, la route est plane, je pedale dans une vallee avec seulement quelques ilots de pierre a l'horizon. La chaleur est agreable, le velo avance bien, je vis mes premiers instants de liberte, seul, sur la route...

Mais car il y a toujours un mais. L'etat de grace sera brise par l'annonce d'un "punto critico" (point critique) a 1km. Je ris tout d'abord. 1000m plus tard je ne rigole plus du tout. La cote, au depart relative, devient abjecte. Je monte avec la tête. Je recupere dans la descente et 1h plus tard , j'entre dans Izucar de Matamoros apres environ 60 km. Enfin, je rate l'entree de la ville; la route passe un peu en dehors et il y a une deviation. Il est pres de 14h, j'ai bien roule, je decide de manger a la sortie de la ville et de poursuivre un peu l apres-midi... Erreur Fatale!

Apres quelques tacos,un refresco et une explication de texte sur mon projet au proprietaire du "puesto", je reprend la route. Je me sens lourd et decide de me reposer 1h a l'ombre d'un arbre sur le cote de la route. Il fait tres chaud et je bois des litres et des litres...d'eau chaude. Je sais pas si j'ai vraiment recupere mais je decide d'avancer.

Ca va se corser tres vite avec une montee en lacets, comment dire...inhumaine. Je me rends compte que j'ai peut etre peche par exces de confiance. La journee avait bien commence et me voila scotche a la route, pas un poil d'ombre, le ventre lourd, rien dans les jambes et une route qui monte et qui monte. Les gros trucks montent en premiere et moi, tout seul, qui doit regulierement descendre de velo et pousser, tenter de remonter et redescendre quasi instantanement. Je crois bien que j'ai du crier de desespoir plusieurs fois en passant une courbe et en en apercevant une autre, la ou mon esprit avait imagine une descente. Pour ordre d'idee, j'ai du faire 3km en 1h.

Enfin, le sommet et il y a un restaurant. Je descend de velo et je m'ecroule. Apres avoir retrouve mes esprits, je fais un point avec la carte et je demande si il y a encore des "curvas" (lacets) a venir. Et, dans un sourire, on me dit que oui..."puras curvas". Je suis vert, ok j'arrete, je suis au milieu de nulle part mais j'arrete. Je fais le plein d'eau et pars en quete d'un bivouac, mon premier.

Je sors de la route, je trouve un endroit rapidement. Je suis pas au top, il fait tres lourd, je suis ecrase de fatigue et je dois deballer le materiel, la, au milieu de rien, a l'ecoute du moindre bruit.

T'as voulu l'aventure, t'as quand meme pas cru que ce serait comme dans un fauteuil...je deballe. Tente, matelas, rechaud et au menu pates bien sur. Le rechaud, c'est du super matos, il fonctionne au sans plomb de la station service. C'est un peu technique mais hyper efficace. L'eau boue en 3 minutes chrono. Seul hic, le rechaud fait un bruit d'avion et a moitie planque au milieu de la nature, c'est moyen. Enfin, tout roule, je mange mes pates (avec de la mayonnaise), je m'attarde pas...trop mort. Et puis la nuit vient de tomber, il est 20h30.

Il fait une chaleur atroce sous la tente, je suis litteralement trempe de sueur. J'essaye de trouver le sommeil mais c'etait sans compter l'orage! Eclairs, averses pendant 30 min. Pour mon premier bivouac, j'ai la classe. Le point positif, c'est que la temperature descend et je finirais par trouver le sommeil.

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